C’est la dernière année du cycle, l’année du buffle, du taureau ou bien de la vache. Mais il faut la passer. Elle est une espérance pour la prochaine période de 12 ans, qui commencera avec le tigre. Elle est comme aspirée par la suivante, mais elle doit tenir son rang, remplir sa longue mission de sérénité.
La transition entre ces deux années est distinguée par la « santé ». En effet, la vache accumule par son régime alimentaire continu une vitalité qu’elle pourra transmettre au tigre : il débutera du bon pied ! D’ailleurs, le caractère de la vache, habituellement 牛, est représenté plus subtilement dans le zodiac extrême-oriental 丑 Il s’agit ici de considérer la main 彐 habile du paysan attachant sa vache d’une corde 丿solide afin qu’elle ne s’enfuie pas prématurément devant la menace du tigre à venir, c’est-à-dire l’année prochaine. En d’autres termes, les fermiers que nous sommes, devrons protéger cette vache de sorte qu’elle broute les verts pâturages sans empressement, mais avec constance, sans peur, mais avec espérance durant toute l’année qui lui est donnée ! Afin que le tigre, qui lui viendra à son heure, soit fort pour commencer un nouveau cycle de sérénité et de prospérité.
Ainsi, d’après le zodiac oriental, cette année 2021 sera une année de transition au cours de laquelle nous devrons faire preuve de patience tout en gardant l’espérance d’un cycle plus sain et plus fort par la suite. Transition n’étant pas synonyme de précipitation, c’est bien l’endurance et le courage qui devront caractériser cette année de la vache !
Alors, permettez-moi de vous présenter mes vœux à l’occasion de cette année de la vache. Certes, en cette occasion, nous aimons faire un retour sur l’année passée afin d’en tirer quelques enseignements ou résolutions. 2020 était l’année du rat, le seul animal capable durant la nuit de ronger la corde assurant la sécurité de la vache. Autant dire que notre main solide pour garder la vache sera déterminante. Ainsi en sera notre responsabilité pour 2021.
Je vous souhaite donc patience, endurance, intelligence pour toute cette année.
Et en guise de retour sur l’année passée je vous propose de lire ou relire quelques textes que j’ai publiés : ils vous donnent de mes nouvelles…
L’un d’entre eux est un article paru dans la revue des Missions Étrangères au mois de novembre 2020 : « Je vous présente le Christ… » L’autre est une manifestation de mon impatience alors même que la vertu cardinale qui y est requise est la patience : « Qu’est-ce que t’attends ? »
Et justement, pour nourrir notre patience en cette année bovine, je vous propose deux méditations personnelles sur le mystère de l’Incarnation, plus communément reçu sous le vocable de Noël. Dans l’une d’entre elles, je m’interroge sur l’épaisseur des ténèbres, condition de l’incarnation de Dieu : « La lumière a lui dans les ténèbres ». Et dans l’autre, je reste surpris dans un premier temps de constater que le Verbe ne parle pas pour m’étonner ensuite de la nature de cette Parole qui nous est adressée : « L’avénement de la Parole ».
Et enfin, avec un peu de légèreté, je vous propose un conte traditionnel japonais mettant en scène une… vache : « Le moine qui devint vache. »